Comment cultiver les aubergines

Conditions :


Sous abri : On peut semer sous abri en godet ou en terrine dès le mois de février en maintenant une température minimum de 20°C et une bonne luminosité, dans une pièce bien chauffée, une véranda, ou sur couche chaude dans un tunnel.


Pleine terre / sans protection : Il n’est pas possible de semer les aubergines directement en pleine terre en France.


Préparation du sol : Une fertilisation à base d’engrais naturel (engrais potager) et de compost, en fin d’automne ou en début de printemps peut être utile.
Température de germination : De 20 à 24°C avec un optimum de 22 à 24°C.
Nécessité d’un passage au froid : : Pas nécessaire.


Trempage* : Pas nécessaire.


Distance :
Dans le rang : 50 cm dans le rang.
Entre les rangs : 50 cm entre les rangs.
Profondeur : De 3 à 5 mm de profondeur.
Temps de levée : De 8 à 12 jours.
Eclaircissage : Espacer les plants de 50 cm en tous sens.


Repiquage : Si on a semé en terrine, on repique une première fois en godet, 4 à 6 semaines après le semis, puis en pleine terre quand les gelées ne sont plus à craindre.

Si on a déjà semé en godet ou motte pressée on plante directement en place.

Température :


Au moins 25°C, entièrement protégées du gel et avec des températures nocturnes de plus de 12°C, en dessous de cette valeur l’aubergine stoppe sa croissance et son développement.


Rotation des cultures :
L’aubergine exige une alternance de 3 ou 4 ans.


Plantes compagnes :
Estragon, thym, lavande, tanaisie, souci, pois, haricot d’Espagne, haricot et fève sont des plantes avec qui l’aubergine se sent bien.

Gestes techniques :
Des arrosages modérés mais réguliers et une taille* sont nécessaires.


Risques liés au climat / résistance au gel :
L’aubergine nécessite plus de chaleur que la tomate, et ne supporte aucun gel, il faut tout faire pour les en protéger et les planter là où il fait et fera le plus chaud.

Semis :
En godets en février / avril sur couche chaude (20°C). Repiquage en pleine terre fin mai dans un sol frais, profond et riche en humus à exposition chaude et ensoleillée à 50 cm en tous sens. Arroser, tailler comme les tomates.

Entretien / soin :
Repiquage :
Si on a semé en terrine, on repique une première fois en godet, 4 à 6 semaines après le semis, puis en pleine terre quand les gelées ne sont plus à craindre.

Si on a déjà semé en godet ou motte pressée on plante directement en place.
Arrosage :


Fréquence : Arrosages réguliers.
Quantité : Un arrosage modéré est recommandé d’autant que les aubergines sont particulièrement sensibles à l’asphyxie racinaire.
Période : Durant toute la production.

Outillage : Tunnel ou véranda, arrosoir, sécateur.


Désherbage :
Il faudra bien sûr éliminer toutes les adventices, à moins d’avoir une terre remarquablement fertile. En effet, les aubergines sont beaucoup trop gourmandes pour tolérer la moindre concurrence.
Binage* / sarclage* / buttage* / paillage* :
Binages et sarclages ne sont pas superflus.

L’aubergine apprécie d’être buttée. Afin de limiter le désherbage et limiter les pertes d’eau, un paillage peut être nécessaire dès sa plantation et pendant toute sa culture.


Protections hivernales :
: L’aubergine ne se cultive pas en hiver donc il n’y a aucune précaution à prendre.

Récolte :
Partie de la plante :
On consomme le fruit.


Période :
De juillet à octobre, soit dans les 5 mois après le semis.


Stade :
Le fruit est consommé immature, quand il se colore en violet, vert ou blanc selon les cultivars, et quand il est brillant, afin de le consommer avant que les graines ne durcissent.

Rendement moyen : Un pied d’aubergine donne généralement 6 à 8 fruits mais ce chiffre peut être influencé par la variété.

Conservation et stockage :
Mode : Crue dans le bac d’un frigo, ou séchée en conserve.
Durée : Crue, l’aubergine ne se conserve que quelques jours, mais séchée, elle peut se conserver plusieurs mois.

Utilisation :


Culinaire : ” L’aubergine confite ” est un exemple de recette à cuisiner avec l’aubergine (/A-19509-aubergines-imam-bayildi.aspx). On peut les consommer de mille façons différentes : sautées, en tian, dans la ratatouille, farcies, en caviar…

Ravageurs et maladies :
Tolérance : Faible.


Maladies :
Que serait une solanacée sans mildiou ! Une période d’humidité prolongée suffit à ce que se propage ce champignon.

On identifie les attaques à des taches gris-vert sur la face supérieure des feuilles, tandis qu’un feutrage blanc apparaît sur la face inférieure.

Il peut également affecter les fruits, des taches brunes apparaissent alors.

Les solutions sont essentiellement préventives, les plants doivent être espacés, bien exposés, le sol en bon état.

Il est possible de poudrer à l’argile ou au maërl pour assainir le feuillage et renforcer la plante.

D’autres maladies peuvent affecter les aubergines, comme le flétrissement bactérien (brunissement des feuilles qui fanent, taches brunes avec bordure blanche sur les fruits), ou plus rare le sclérotinia (pourriture du collet et de la tige)

. Mais elles concernent essentiellement les cultures sous abri. Les solutions sont peu nombreuses : s’assurer que les semences soient saines, et faire de longues rotations, sur au moins 4 ans.


Ravageurs :
Surveiller les pucerons au cours de la culture et éliminer les foyers à la main : dans la mesure du possible, reste la méthode la plus efficace.

Ensuite, n’oublions pas les classiques : attention aux limaces et aux escargots au stade de plant, les dégâts peuvent être invraisemblables en une nuit seulement. Protéger avec un cordon de cendre ou des coquilles d’œufs par exemple.

De plus, en cas de culture sous tunnel, les acariens et les thrips, friands de ces conditions chaudes et sèche, peuvent venir se nourrir des aubergines.

Une solution serait l’utilisation de pièges chromatiques englués, plutôt bleu, pour limiter leur prolifération. Enfin il faut se méfier du doryphore, il semble encore préférer les aubergines aux pommes de terre.

Cela dit, quelques pieds sont tout à fait faciles à protéger en ramassant manuellement ces indésirables gourmands.

Trucs et astuces : Lors de la culture de l’aubergine au nord de la Loire, une taille* est indispensable pour hâter la mise à fruit.

Il faut couper la tige principale, au dessus de la deuxième fleur, et de ce point, partiront de nouvelles tiges, également à pincer au dessus de la deuxième fleur.

En choisissant cette technique, on augmente en effet le nombre de fruit mais on retarde aussi la maturité.

Contactez nous